Teksty: Dionysos. Epilogue.
Un jour, peut-etre pas le jour le plus froid du monde, mais pas loin, je decidai de retirer mon horloge. De lourds flocons gorges de pluie s'amoncelaient sur mes epaules "C'est un bon jour pour s'arracher le c?ur" me suis-je dit. Lorsque j'ai tire dessus, j'ai eu l'impression qu'un bulldozer etait en train de tout casser entre mes poumons. Les gens disent qu'on voit une lumiere tres intense lorsque la mort arrive, en ce qui me concerne, je n'ai vu que des ombres, des ombres geantes a perte de vue et une tempete de neige aux flocons noirs. La neige recouvrait progressivement mon corps, d'abord les mains puis les bras ecartes. Les roses semblaient pousser de la neige tellement le sang gorgeait la poudreuse puis elles se sont effacees. Mon visage puis mon corps tout entier ont disparu. J'etais etrangement detendu et anxieux en meme temps comme si je me preparais a un tres long voyage en avion. Un dernier bouquet d'etincelles a pousse sous mes paupieres : le souvenir de Miss Acacia dansant en equilibre sur ses petits talons aiguille, docteur Madeleine se penchant sur moi remontant l'horloge de mon c?ur, Arthur en train de vociferer son swing a coup de "Oh when the Saints go marching in!", puis Miss Acacia dansant sur ses petits talons aiguille encore et encore. Nous etions le 28 octobre 1906. L'horloge, mon c?ur et sa mecanique se sont arretes pour de bon. "Giant Jack is on your back now"
(Merci a Gueumo pour cettes paroles)
(Merci a Gueumo pour cettes paroles)
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